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dobahut - objets du désir et otras cositas màs
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25 avril 2012

Revue de presse ou pourquoi je lis Elle et pas Vogue

Il n’est pas étrange, le nez de Laetitia Casta sur le petit calepin offert par Vogue du mois de mai ? Je ne sais pas si c’est le cas mais on dirait un nez opéré. Une femme au nez opéré qui se respecte sait immédiatement reconnaître un autre nez opéré, de très loin même. C’est une espèce de code, on rentre dans le cercle de celles qui ont eu recours à la rhinoplastie. Rien contre, je la trouve très belle avec ses attitudes aguicheuses. Dans mon cas, le mien de nez, je le trouvais moche, et je suis très heureuse d’avoir fait cette chirurgie, merci papa, de me l’avoir proposée. J’en avais envie mais je n’aurais pas eu le courage de faire le 1er pas.

Je suis tellement habituée à cette image de moi que c’est comme si c’était mon nez original. Il y en a qui jettent la pierre (à la femme adultère, je suis derrière….) sur celles qui ont recours à la chirurgie esthétique, je dis que ce sont des jalouses. Ok, tout a des limites et certaines personnes sont défigurées, ne ressemblant plus à elles-mêmes ou à rien, mais pour un cas extrême comme ça, combien il y a-t-il de personnes qui sont plus jolies, qui se sentent plus belles et plus heureuses après l’opération ?

Alors Laetitia Casta est sur la couverture de Vogue du mois de mai qui était déjà en kiosque le 23 avril…. Je l’ai lue et parcourue pendant plus d’une heure mais Anna Wintour qui me pardonne, je n’aime pas. Oui, d’accord, je suis habituée au Elle hebdomadaire mais je ne suis pas aussi obtuse, je sais apprécier des choses différentes. D’ailleurs, je dois corriger ici une injustice, la rédactrice en chef de Vogue Paris s’appelle Emmanuelle Alt et j’aime croire qu’elle est beaucoup plus gentille que la diablesse qui s’habille en Prada.

Mais j’ai envie de parler de la revue, faisons un peu le tour. Déjà, personnellement, je n’apprécie pas la typo ancienne, ancêtre de Times, du Garamond ou Bookman Old Style. Il paraît que ça fait moderne, mais je trouve ça vieillot, tout court. Il y a, il me semble, dans Vogue, plus de pub de joailliers et vu que les prix sont ceux qu’ils sont, ça ne m’intéresse pas trop.

L’agenda est bien mais reste essentiellement parisien. Provinciale que je suis, je n’apprécie pas cette centralisation néanmoins je dois me rendre à l’évidence, en lisant ce magazine, que si on n’habite pas à Paris, et bien, on n’existe pas et je ne pourrai aller à aucune expo-théâtre-ballet-rétrospective cinéma présenté par la revue. Et oui, nous sommes des malheureux gueux de la mode, ça je le savais, et de la culture (!) en dehors de l’axe Paris-New York ! Heureusement qu’au moins les livres nous pouvons acheter dans nos librairies de province.

J’ai tout de même été impressionnée par la quantité de bijoux en or et diams, très chers, évidemment, qui y sont présentés, pas comme pub, c’est bien de la part de la rédaction. Dans ma tête de schizophrène une partie se dit « Tant mieux qu’il y a des personnes qui peuvent se payer ce type de produit, cela génère du travail et garanti le boulot des employés de ces entreprises. L’industrie du luxe est très importante pour le PIB français. » Je ne veux pas entrer dans la discussion du salaire des patrons de ces entreprises, véritables fortunes parmi les plus grande de France et de Navarre, le candidat Mélenchon s’en occupe déjà assez bien. L’autre côté de ma tête coupée en deux y voit du gâchis, des morts dans les pays producteur, du sang dans les diamants, du superflu, de l’ostentatoire dénoué de sens et insolemment méprisant vis-à-vis de la misère du monde. Oui, il faut financer beaucoup de projets humanitaires pour pouvoir racheter un tant soit peu leurs consciences.

J’ai eu aussi l’impression que la revue est faite par 3 personnes et en lisant l’ours j’ai pu vérifier que c’est un peu le cas. On trouve les mêmes noms qui reviennent 1 page sur 4. Terri Richardson, Mario Sorrenti, il y a du beau monde côté photographe, mais j’ai trouvé les photos froides, distantes. Mais curieusement et c’est tant mieux, les vêtements présentés ne sont pas les plus chers du marché, il y a des choses que les « salary girls » comme moi, ou la commune des mortelles peut acheter.

Enfin, je suis restée sur ma faim. J’avais envie de quelque chose de plus déluré, je voulais plein de mode de printemps-été. Des tas de beaux vêtements qu’on rêverait de porter et qui me feraient arpenter les centres commerciaux et les magasins à la procure du bon ersatz. A ce sujet, Eden, magasin de chaussure, s’inspire bien de plein de trucs très tendance et c’est abordable.

 

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dobahut - objets du désir et otras cositas màs
  • beaucoup d'habillement, un peu de mode, des créations exclusives, des coups de gueule, des idées en vrac, des synapses qui se trompent de neurone, avec une pointe d'humour, s'il vous plaît, tout ça à 4 pattes
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